Du 08 août au 25 octobre 2015.
VERNISSAGE : samedi 08 août 2015 – 11h00.
Présence de l’artiste.
Commissaire d’exposition : Julie Laymond.
MUSÉE BASQUE
37, quai des Corsaires
64100 BAYONNE
Du lundi au dimanche, 10h00-18h30.
Fermé le lundi en septembre.
www.musee-basque.com
Camille Lapouge
Crédit photos : Claire Soubrier
Camille Lapouge
Crédit photos : Claire Soubrier
Accueillie en résidence par COOP du 10 juillet au 10 septembre 2014 dans les montagnes des Arbailles, Camille Lapouge expose dans l’Argialde* du Musée Basque et de l’histoire de Bayonne du 8 août au 25 octobre 2015. Sa proposition de résidence, ONEZTARRI, est un système né de sa rencontre avec la mythologie basque et le chamanisme sibérien. Il s’agit d’un piège à orage, construit in situ dans les montagnes souletines. Un hommage aux sorgin de ces terres et aux chamans. Un pilier, constitué de sept morceaux de bois foudroyé et d’une fulgurite, s’élève depuis un sommet montagneux. Il émet une incantation, destinée à dialoguer avec les nuages, invoquant la foudre. Un récepteur, absorbe l’onde et indique à la foudre le lieu de sa frappe. L’émission délimite ainsi un espace sacré dans le champ magnétique et exhorte le Ciel à rejoindre la Terre.
ONEZTARRI, mémoire d’une fulgurite, fait suite à l’exposition Wilder Mann de Charles Fréger, présentée en 2014 dans l’Argialde du Musée Basque et de l’Histoire de Bayonne.
Camille Lapouge y présente la restitution de sa résidence dans les Arbailles et des dispositifs construits autour de la pierre de foudre. Elle y connecte croyances, objets collectés et sciences, des dispositifs construits autour de « bricolages intellectuels ». Détournée afin de nourrir mythes et rituels, la machine s’exprime dans son potentiel poétique et fictionnel. La radio, à la manière d’un pilier cosmique, permet la liaison ciel/terre.
*Argialde : Puit de jour, pièce centrale du musée.
Camille Lapouge
Crédit photos : Claire Soubrier
Camille Lapouge
Crédit photos : Claire Soubrier
Camille Lapouge
Crédit photos : Claire Soubrier
Camille Lapouge
Crédit photos : Claire Soubrier
Camille Lapouge
Crédit photos : Claire Soubrier
Camille Lapouge
Crédit photos : Claire Soubrier
Camille Lapouge
Crédit photos : Claire Soubrier
Camille Lapouge
Crédit photos : Claire Soubrier
La fulgurite reste attendue pour cristalliser cette expérience, une sorte de relique, symbolisant l’existence et la survivance du mythe.
Le silence avant le tonnerre, cet instant de tension, entre la foudre et le fracas, signe la transformation de la matière vers une autre. Il est l’espace où le bois carbonisé fume ses cendres, où le verre se refroidit dans le sable vaporisé.
Les fulgurites sont les empreintes laissées par le ciel lors de sa rencontre avec la terre. L’éclair, traversant le sable, laisse alors la trace en rizhome de son passage. L’instantané figé, l’énergie pétrifiée, transmutation du ciel en pierre.
La mue laissée derrière la foudre est l’image d’un ciel venu mourir dans la terre, échangeant son corps immatériel pour une enveloppe de silice. Avant la découverte de ces objets, la “pierre de foudre” prit de nombreuses apparences, se réincarnant dans le silex, le diamant ou encore la météorite. Ces roches donnèrent un sens aux éclairs, créant des Dieux mythiques lanceurs de pierres.