Les sculptures présentées par Rachel Labastie parlent des gestes, des mouvements qui transforment les espaces en territoires. Les techniques utilisées sont la vannerie et la céramique, les deux plus vieux artisanats humains. Lors du premier volet de la résidence amorcé en 2016, Rachel Labastie proposait des sculptures en terre crue. Des outils servant à travailler le sol. Enlisés dans la matière, ils devenaient de purs objets contemplatifs et transitoires parlant de l’appropriation du sol et par de là de la recherche de soi-même. Pour la dernière étape de la résidence Rachel Labastie invite Nicolas Delprat à concevoir avec elle une cérémonie vernaculaire dans un des villages abandonnés de Navarre. Un four éphémère a pris la forme d’un bûcher au centre du village, une oeuvre collaborative réunissant une population temporaire. A la fin de la cérémonie, le défournement a rendu visible des sculptures réalisées autour des notions de perte, de départ et de territoire. Nicolas Delprat, lui est internvenu sur l’architecture de ce même village avec une peinture ayant la propriété d’absorber de l’énergie lumineuse la journée et de la restituer lentement sous forme de lumière phosphorescente la nuit. Proposant ainsi une empreinte architecturale fantôme réinventée.